11 février : NOTRE DAME DE LOURDES
Abbé Jean Compazieu | 8 février 2011
NOTRE DAME DE LOURDES
Textes bibliques : Isaïe 66. 10-14c – Jean 2. 1-11
Aujourd’hui nous avons la joie de glorifier Marie, notre Mère du ciel, avec la fête de Notre Dame de Lourdes. A cette fête le Pape Jean Paul II a voulu adjoindre, en 1992, la Journée mondiale des malades. On le comprend vu l’attention qui leur est portée en ce Sanctuaire marial. Sachons nous y associer de tout cœur !
« Réjouissez-vous avec Jérusalem », « soyez pleins d’allégresse ». La joie doit nous inonder nous fait comprendre le prophète Isaïe (1ère lecture). L’exhortation « avec Jérusalem » pourrait cependant nous retenir. N’est-ce pas présentement une ville divisée, où se disputent juifs et musulmans, où les chrétiens sont séparés en groupes divers. C’est la « Jérusalem céleste » qu’envisage Isaïe. De Dieu nous puiserons « avec délices à l’abondance de sa gloire ». Marie la connaît ! Y règnent la paix et un amour de tendresse semblable à celle d’une mère pour son enfant. « Votre cœur se réjouira » et ce sera un rajeunissement de tout notre être ! Quel don magnifique !
« Tu es la joie, tu es l’honneur de notre peuple, Vierge Marie » avons-nous chanté ! Le cantique de Judith s’applique tout à fait à Marie. « Bénie sois-tu .. plus que toutes les femmes de la terre » ; « le Seigneur t’a dirigée pour frapper à la tête le chef de nos ennemis » : pour Marie il s’agit de Satan sans aucun doute ; « jamais l’espérance dont tu as fait preuve ne s’effacera du cœur des hommes ». N’est-ce pas une espérance semblable que nous mettons en Marie pour nous conduire à Jésus, Sauveur du monde ?
L’Evangile (Jean 2, 1-11) nous éclaire. « Il y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là » Marie ne boude pas les réjouissances terrestres de bon aloi, tel ce repas de noces où Jésus est aussi invité avec ses disciples. Jésus et Marie aiment partager nos joies et nos peines. La fondation d’une famille par le mariage est bien normalement pour les époux jour de grande joie. Par contre ce repas de Cana où le vin vient à manquer pourrait bien devenir pour eux jour de peine. Marie, attentive à ce qui se vit, s’en aperçoit. Elle en réfère à Jésus : « ils n’ont pas de vin » Elle sait bien que son fils est Dieu parmi nous et qu’il est venu pour rendre heureux tous les hommes. La réponse de Jésus : « mon heure n’est pas encore venue » n’arrête pas son espérance. Elle dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira » Et de fait Jésus agit. Il y a là « six cuves de pierre pour les ablutions rituelles des juifs, d’environ cent litres ». « Jésus dit aux serviteurs : Remplissez d’eau les cuves » Elles le furent « jusqu’au bord » Quelle quantité ! L’eau est changée en vin, porté au maître du repas ignorant le miracle. Il félicite le marié qui « a gardé le bon vin jusqu’à la fin du repas » Ce n’est pas courant à l’époque !
« Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit », le premier « signe » de Jésus dans sa marche d’annonce de la Bonne Nouvelle. Il faut dépasser la réalité du miracle pour découvrir la valeur de ce signe. Ce mariage, avec le présence de Jésus, se veut le départ d’une humanité renouvelée, construite dans l’amour. La possibilité de restaurer l’amour quand il n’existe plus est œuvre du Seigneur par le don de l’Esprit d’amour. Notons l’intervention de Marie. Elle y est pour quelque chose !
Ce qui vaut pour une famille est valable pour une ville, pour toute communauté et pour l’humanité entière. Pas d’unité et de paix possibles sans présence de Dieu Amour !
Soulignons la place du Sacrement de mariage, voulu par le Seigneur dans l’Eglise pour fortifier l’amour du couple et de la famille, et très fortement la valeur de l’Eucharistie où le vin devient sang du Christ versé sur la croix pour le salut du monde.
A Lourdes, par la jeune et pauvre Bernadette, avec l’apparition de Marie, l’Immaculée Conception, Jésus Sauveur n’a-t-il pas voulu manifester aux yeux de tous la beauté et la force de médiation de sa mère ? Le souci des malades, leur aide, leur espérance de vie, et souvent leur joie d’aimer, à Lourdes Marie le transmet ! Comment ne pas nous en réjouir ?
Père Jean Mourdon
Nous remercions le Père Mourdon qui nous envoie une homélie pour le 11 février, fête de ND de Lourdes.